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Plastiques biodégradables et compost

Depuis juillet 2016, dans le cadre de la Loi de Transition Énergétique, les sacs de caisse en plastique remis lors du passage en caisse et destinés à l’emballage de marchandises sont interdits. Depuis le 1er janvier 2017, cette interdiction est élargie aux sacs en plastique utilisés en dehors des caisses pour emballer des produits en vrac :

  • dans les rayons des grandes surfaces alimentaires,
  • sur les stands des marchés,
  • hors des caisses, dans les commerces de bouche (pesée des fruits et légumes, emballage de poissons, de fruits secs ou d’olives en vrac, etc.)
  • ou dans certains rayons de magasins non alimentaires (clous, vis, graines, etc.).

Ainsi, des sacs à usage unique en « plastiques biodégradables » sont mis à la disposition des clients. Ils doivent en théorie répondre à la fois aux 2 critères suivants :

  • être constitués pour tout ou partie (donc pas forcément à 100%), de matières biosourcées, c’est à dire incorporant des matières d’origine végétale de type amidon de pomme de terre, amidon de maïs, canne à sucre…
  • être compostables en compostage domestique.

Vous trouverez si besoin ici une note synthétique de la Chambre du Commerce et de l’Industrie au sujet de cette loi et de son application.

La norme NF T 51-800 de 2015 relayé par le label « OK compost HOME » définit les exigences les spécifications pour les plastiques aptes au compostage domestique : biodégradable, pas d’effet éco-toxique, pas de métaux lourds, fragmentable et désintégrable.

Label de compostabilité trouvé sur les nouveaux sacs plastiques

Cependant, biodégradable ne signifie pas « écologique », ou « compostable ».

Sur les sites de compostage partagé, nous constatons que des sacs dits biodégradables et compostables se décomposent très mal. Leur décomposition est peut-être vérifiée dans le cadre du processus particulier du compostage industriel, mais elle est en fait trop lente (plus d’un an) dans le cadre du compostage partagé… Alors que les apports habituels mettent moins d’un an, parfois 6 mois sur certaines placettes, à se composter, des fragments de sacs plastiques sont systématiquement retrouvés lors du tamisage et de la distribution,

Composter ces plastiques, c’est donc un risque de voir notre compost mûr plein de fragments qui pourraient être ingérés par les petits animaux, confondus par les passants avec des plastiques conventionnels…

Ces plastiques vont donc dans la poubelle grise, le mieux étant encore de ne pas en utiliser du tout 🙂

Pour en savoir plus sur la définition des plastiques biodégradables : voir l’article de l’ADEME sur le sujet.

A bientôt !